Les symboles d’avertissements à la conduite sur les boites de médicaments seraient inopérants.

Depuis son lancement en 2007, les trois pictogrammes sensés avertir les conducteurs de la dangerosité de la conduite sous l’effet de ces médicaments, n’auraient eu aucun impact sur le taux d’accidents de la route, d’après une étude menée par l’Inserm (Ndlr : l’Institut national de la santé et de la recherche médicale).

Les pictogrammes d’avertissements à prendre le volant de sa voiture, qu’est-ce que c’est ?

Ce sont de petits pictogrammes de couleur en forme de triangle que l’on retrouve sur certaines boites de médicaments achetés en pharmacie. Certain se prennent avec ordonnance du médecin, d’autres non.

C’est le cas du pictogramme jaune de niveau 1 avec la formule écrite à côté « Soyez prudent, ne pas conduire sans avoir lu la notice. » Il informe que le médicament ne devrait pas avoir de répercussions sur la conduite mais il avertira le conducteur des situations où il devra s’abstenir de prendre la route.

Par la suite vous avez le pictogramme orange, « Soyez très prudent. Ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé. » La plupart de ces médicaments sont fournis sous ordonnance par un médecin. Seul celui-ci peut autoriser le patient à prendre le volant, tout dépendra de sa tolérance au médicament.

Et pour finir le pictogramme rouge, « Attention, danger : ne pas conduire. Pour la reprise de la conduite, demandez l’avis d’un médecin. » Il interdit toute personne utilisant le médicament de conduire même quand l’effet de celui-ci semble terminé, le patient doit demander l’avis de son médecin avant de pouvoir reprendre la route.

Plus d'informations sur les différents pictogrammes sur le site de la sécurité routière.

Un Echec, selon les professionnels de la sécurité routière.

Que ce soit anti dépresseur, somnifère ou une simple pilule pour le rhume, les Français font partis des plus gros consommateurs de médicaments.

Depuis la fin des années 90, un pictogramme rouge sans inscriptions était inscrit sur les boites de médicament sans aucune autre information. Alors que 3 à 4 % des accidents sont causées par la prise de somnifères et ceux lié à l’anxiété.

L’Inserm a alors décidé d’imposer ces trois diffèrent pictogrammes. Mais l’étude a révélé qu’il n’y avait aucune baisse significative d’accidents. Il y aurait même eu une hausse d’accidents avec les somnifères depuis sa sortie.