Publié le 15/02/2017
Au 1er février 2017, plusieurs mesures sont entrées en vigueur en France. Parmi elles, l’encadrement des loyers, la baisse des tarifs du gaz et la hausse du prix des péages. Si les deux premières sont plutôt positives pour les consommateurs, ce n’est pas le cas de la dernière qui implique davantage de frais pour les conducteurs prenant fréquemment les autoroutes. Cette augmentation est due, d’une part au gel des prix en 2015 et d’autre part, au plan d’investissement autoroutier qui a été signé fin janvier. Et si dans certaines régions, elle reste plutôt modérée, dans d’autres, elle s’avère assez forte.
Les tarifs varient selon les sociétés d’autoroute, les zones géographiques, le type de véhicule (léger, deux roues, poids lourd ...etc.) et les trajets. Néanmoins, leur hausse est estimée à 0,76% en moyenne. Mais dans plusieurs régions, on constate que le taux est plus bien élevé, dans le sud de la France par exemple, où de manière générale les prix sont plus chers.
Cependant, pour les usagers, cette hausse du 1er février 2017 est quatre fois supérieure à l’inflation (fixée à 0,2% par l’Insee en France en 2016) ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle. D’autant qu’on sait qu’elle ne sera pas la dernière puisque le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer a annoncé que des augmentations des tarifs des péages auront lieu entre 2019 et 2021 (voire plus longtemps si besoin est), de 0,1% à 0,4%.
Chaque année, les prix des péages croissent, comme c’est prévu dans les contrats conclus entre l’Etat et les sociétés d’autoroute. Mais cette fois, ce n’est pas la seule raison justifiant une hausse. Il faut aussi ajouter le plan d’investissement de 800 millions d’euros signé avec l’Etat qui a pour but de financer de grands travaux. Au total, 32 nouveaux échangeurs et 25 nouvelles aires de covoiturage devraient voir le jour. D’autres chantiers sont également prévus, sur tout le territoire, pour la création d’aménagements pour le milieu naturel et la rénovation du réseau. Les premiers travaux devraient commencer à la fin de l’année 2017. Les plus nombreux auront lieu en Auvergne-Rhône-Alpes, en Provence-Alpes-Côte-D’azur, en Ile-de-France et en Nouvelle Aquitaine.
De même, les usagers devront compenser le gel des péages décidé par le gouvernement il y a deux ans, en 2015. Selon un rapport du régulateur ferroviaire et autoroutier, cela se traduira par « 500 millions d’euros de péages supplémentaires sur la durée restante des concessions (environ 20 ans) ». En somme, circuler sur ces axes coûtera de plus en plus cher.
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