L’Etat s’attaque à la conduite sous l’emprise de stupéfiants

Publié le 21/09/2015

  • L’Etat s’attaque à la conduite sous l’emprise de stupéfiants

Le cannabis en ligne de mire

Après avoir massivement ciblé vitesse et alcoolémie, le dépistage des drogues au volant est la priorité des autorités. Avec le développement des moyens de détection appropriés, l'usage des stupéfiants au volant se révèle très important.

Jeunesse en danger

La consommation de cannabis en France est une des plus élevées d'Europe (3,9 millions de consommateurs, dont 1,2 million de réguliers). L’amélioration des systèmes de dépistage l’a rendue plus perceptible ces dernières années. La présence de stupéfiants est apparue dans 21 % des accidents mortels en 2013 (29 % pour l'alcool), représentant 436 personnes tuées dans 388 accidents mortels. Un taux relativement stable. Principaux consommateurs, les jeunes sont les premières victimes. Considérés comme la principale cause des accidents mortels, les stupéfiants sont présents dans 11,4 % des cas chez les 18-24 ans.

Multiplication des risques

De nouveaux tests de détection du cannabis par voie salivaire sont en cours d’expérimentation. Les effets de la drogue la plus répandue sont connus : baisse de l’anticipation, de la vigilance, de la concentration, difficulté à suivre des trajectoires. D’après l'étude "Stupéfiants et Accidents Mortels" (SAM), le risque d'accident mortel est multiplié par 1,8 en cas de consommation de cannabis. Un chiffre qui monte à 8,5 pour l'alcool.

Des sanctions méconnues

Contrairement à l'alcool, la durée des effets est difficilement mesurable. Une personne peut être contrôlée positive aux stupéfiants plusieurs jours après avoir consommé. Encore peu utilisées, les sanctions prévoient jusqu'à deux ans d'emprisonnement, 4 500 € d'amende, trois ans de suspension de permis et un retrait de 6 points. "Pour un primo délinquant au cannabis, qui est beaucoup moins sanctionné que les autres drogues, ça sera une centaine d'euros d'amende et quelques mois de suspension de permis précise Maître Spira, spécialiste du droit routier. En cas de récidive il y a aura annulation du permis avec une interdiction de le repasser d’environ un an".

Par Julien Vankiem

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